ISAAC ALB�NIZ I PASCUAL   (1860-1909)

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 Sur Isaac Alb�niz:  Biographie  Naissance d'un enfant prodige  Une enfance tr�s active  Contacts tr�s importants  Alb�niz compositeur  Alb�niz, musicien Art Nouveau?  Mariage et maturit�  Contrats de composition  L�entourage et les premiers sympt�mes de la maladie  La maladie mortelle  Le s�jour au baln�aire de Cambo-les-bains et la mort
 Oeuvre Musique symphonique Musique concertante Musique de chambre Musique instrumentale  Oeuvre sc�nique  Musique incidentale  Musique vocale
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Isaac Albéniz à treize ans

Isaac Alb�niz � treize ans

 

Isaac Albéniz à dix-sept ans

Alb�niz � dix-sept ans

 

Isaac Albeniz à dix-neuf ans

Isaac Alb�niz � dix-neuf ans

 

Isaac Albéniz vers 1880

Isaac Alb�niz vers 1880

 

Isaac Albéniz vers 1890

Isaac Alb�niz vers 1890

 

Portrait d'Isaac Albéniz dans sa période de plénitude au piano

Pl�nitude d'Alb�niz au piano

 

Albéniz vers 1905, déjà avec les  traits de la maladie au visage

Alb�niz vers 1905, d�j� avec les traits de la maladie au visage

 

Photographie d'Albéniz soufrant visiblement sa maladie vers 1908

Alb�niz soufrant visiblement sa maladie vers 1908

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oeuvre:

Musique symphonique:
-Suite caract�ristique  pour orchestre (ca.1886)
-
Sc�nes symphoniques catalanes (1888-1889)
-La Alhambra (1896-1897)
-Petit Suite �S�r�nade Lorraine (1898)
-Rapsodie Almog�ver (1899)
-Catalonia, suite populaire pour orchestre en trois parties (1899)

Musique concertante:
-Rapsodie espagnole pour piano et orchestre Opus 70 (1887)
-Premier concert pour piano et orchestre
-Concert fantastique Opus 78 (1885-1887)
-Second concert pour piano et orchestre (inachev� 1892)

Musique de chambre:
-Suite de concert pour sextet (1883)
-Berceuse pour violon et piano (1890)

Musique instrumentale:
Pour piano
-Marche militaire (1869)
-Pavana facile pour des petites mains Opus 83 (1881)
-S
�r�nade napolitaine (1882)
-Pavana-capric
e Opus 12 (1882)
-�tude - impromptu Opus 56 (1882)
-Barcarollee Opus 23 (1883)
-Six petites valses Opus 25 (1884)
-Sonate n� 1 Opus 28 (1884)
-�tude de concert Opus 29 (1885, 3 de juillet)
-S�r�nade arabe (ca.1885)
-Suite maure (ca.1884)
-�tude de concert en Mi mineur Opus 21 (1885)
-Desitg, �tude de concert Opus 40 (1885)
"A la meva dona" (� ma femme)
-Premi�re suite ancienne Opus 54 (ca.1885)
-Six mazurka de salon Opus 66 (ca.1885)
-Premi�re suite espagnole Opus 47 (1883-1894)
-Angoisse, romance sans paroles (1996)
-Deuxi�me suite antique Opus 64 (1886)
-Set �tudes en tonalites naturelles majeures Opus 65 (1886)
-Menuet en Sol mineur (1886)
-Troisi�me menuet (1886)
-Rhapsodie cubaine en Sol majeur Opus 66 (1886)
-Six danses espagnoles (1886)
-Troisi�me suite antique (1886)
-Rhapsodie espagnole pour deux pianos Opus 70 (1886)
-Rhapsodie espagnole Opus 70 (1887)
-Souvenirs de voyage Opus 71 (1886-1887)
-Sonate n� 4 en La majeur Opus 72 (1887)
-Souvenirs, mazurka Opus 80 (1887)
-Mazurka de salon en mi b�mol majeur Opus 81 (1887)
-Sonate n� 5 en Sol b�mol majeur Opus 82 (1887)
-Valse champagne, vals de salon (1888)
-Douze pi�ces caracter�stiques Opus 92 (1888)
-Amalia, mazurka de salon Opus 95 (1888)
-Ricordatti, mazurka de salon Opus 96 (1888)
-Deuxi�me suite espagnole Opus 97 (ca.1889)
-S�r�nade espagnole Opus 181 (1889)
-C�diz-gaditana (ca.1889)
-Deux danses espagnoles Opus 164 (ca.1889)
-Espagne: Six feuilles d�album Opus 165 (1890)
-L'Automme-Valse Opus 170 (1890)
-Zambra granadine en Re mineur (ca.1890)
-Mallorca, barcarolle Opus 202 (1890) /**/
-R�ves Opus 201 (1890-1891)
-Zorzico en Mi mineur (1891)
-Les Saisons (Conn� aussi comme "Album of Miniatures" (1892)
-Chants d'Espagne Opus 232 (1891-1894)
-Espagne: Souvenirs (1896-1897)
-La Vega (1897)
-Trois improvisations en Fa di�se mineur (1903)
-Iberia, "12 nouvelles impressions en quatre cahiers" (1905-1908)
-Navarra (1907)
-Azulejos (
Finie par Enric Granados 1909)

Oeuvre sc�nique:
Op�ra
-The Magic Opal (1892-1893)
-Poor Jonathan (1893)
-Henry Clifford (1893-1895)
-Pepita Jim�nez (1895)
-Mar i cel (
Inachev�e 1897)
-La S�r�nade (
�bauch�e 1899)
-Merlin (1897-1902)
-Launcelot (1902-1904)
-Guenevere (�bauch�e)
-La morena (
�bauch�e 1905)

Zarzuela
-Cuanto m�s viejo� (1881-1882)
-Catalans de Gracia (1882)
-Sant Antoni de la Florida (1894)
-La real hembra (
Inachev�e 1902)

Musique incidentale:
-Po�mes d'amour (1892)
-The Song of Songs (
�bauch�e 1905)

Musique vocale:
Voix et piano
-Cinq rimes de B�cquer Opus 7 (1886)
-Six balades sur textes de la marquise de Bola�os (1887)
-Chanson de Barberine (ca.1889)
-Pour Nelli, six chansons pour chant et piano (1896)
-Has marxat per sempre, Elena? (Ets tu partie pour toujours H�l�ne? 1896)
-Seras meva? (Tu seras � moi 1896)
-Separats! (S�par�s! 1896)
-Deux fragments en prose (1897)
-Succeeix amb l�amor (�a se passe avec l'amour 1897)
-L'assamble des rats (Incomplet ca.1897)
-Les dons des Dieux (1897)
-L'oruga (La chenille 1903)
-Quatre chansons (1908)

Musique chorale
-Le Christ (Manuscrit ilocalis� ca.1885)
-Domine ne in furore, Salme VI de l' Office de D�funts (1885)
-Lo Llacs� (
�bauche 1896)

 

 


 

 

Biographie:

Naissance d'un enfant prodige:
Isaac Alb�niz est n� � Camprodon (Ripoll�s) le 29 mai 1860. Son p�re Angel Alb�niz �tait un fonctionnaire destin� � cette ville, sa m�re Dolors Pacual �tait originaire de Figueres (AltPremier piano d'Albéniz. En dessus une photo d'Albéniz à l'age de deux ans avec sa mère et ses soeurs. Ensemble qui se trouve au Musée Isaac Albéniz de Camprodon Empord� - Catalogne).
Isaac Alb�niz �tait un authentique enfant prodige qui � quatre ans interpr�tait au th��tre Romea de Barcelone, o� ses parents �taient all�s r�sider peu apr�s sa naissance, une fantaisie sur "I Vespri Siciliani - les veilles siciliennes" de Verdi.
Son premier ma�tre a �t� Narcis Oliveras. Par la suite, � Paris � l'age de six ans il faisait des �tudes avec Antoine Fran�ois Marmontel d'abord et par la suite au Conservatoire. � huit ans il jouait des concerts � plusieurs villes catalanes.
Ayant tr�s jeune une claire vocation de pianiste, nous trouvons sa musique dans les r�pertoires des grands interpr�tes, qui la choisissent comme une r�f�rence claire de la musique populaire andalouse pour cet instrument.
Les th�mes d'inspiration andalouse occupent une importante partie de sa production comme compositeur - en d�pit de sa naissance en Catalogne, sa production de musique d'inspiration catalane n'est pas tellement abondante -. Ceci n'est pas un obstacle pour que Alb�niz soit un homme �minemment catalan, ce que l'on pourait actuellement appeler "un catalan universel".

Une enfance tr�s active:
� cause du travail de son p�re comme fonctionnaire de l'�tat, Isaac Alb�niz a connu depuis son plus jeune age de nombreuses villes de la Catalogne, d'Espagne et d'autres pays m�meÀngel Albéniz, père d'Isaac en Am�rique.
Il est n� � Camprod�n parce que son p�re y �tait destin�. Au bout de trois ann�es ils se rendent � Sitges, et seulement quelques mois plus tard � Barcelone.
Quelques ann�es plus tard Angel Alb�niz est represaill� et destin� au bureau de douanes du port d'Almeria (en Andalousie), charge qu'il perd par ses implications politiques. La famille revient � Barcelone, bien qu'Isaac (qui a huit ann�es) se trouve alors � Madrid (o� il ser� re�u � l'examen de premier cours de solf�ge au conservatoire de la capital). Au mois de juillet, nouveau changement de domicile, cette fois � C�ceres (Extremadura -Espagne-).
Il voyage de C�ceres � Madrid r�guli�rement pour assister aux classes de solf�ge de Feliciano Premier et de piano avec Manuel Mendiz�bal. A dix ans, il joue avec enthousiasme des r�citals � la fois qu'il ne cesse pas d'�tudier.
Son p�re est destin� � nouveau � Madrid, o� toute la famille se d�place. C'est l'�poque o� il se fait conna�tre avec des concerts � Valladolid, Salamanque, Palencia, Leon, Oviedo, Avila, L'Escorial, un vaste parcours par Andalousie, en fin, des villes et des villages o� sa pr�sence commence � �tre demand�e.
Quand il aura quatorze ann�es sa soeur Blanche se suicide au Parc du Retiro de Madrid, o� elle �tait membre du choeur du th��tre de la Zarzuela.
En 1875 son p�re, Angel Alb�niz, est nomm� "V�rificateur g�n�ral de courriers" � Puerto Rico et La Havane. � nouveau l'ann�e suivante il perdra ce travail, ce pourquoi il retournera � Madrid.
Mais pour Isaac toutes ces circonstances ne sont plus qu'une mani�re brillante de conna�tre et de visiter un nouveau pays. Pendant cette p�riode il a jou� comme pianiste dans des villes comme San Juan de Puerto Rico, Santiago de Cuba, ainsi qu'� La Havane.

Contacts tr�s importants:
L'ann�e 1876 le prestige d'Alb�niz est d�j� tr�s diffus� dans les cercles aristocratiques de Madrid. C'est gr�ce � Guillermo Morphy Ferris, (Comte de Morphy secr�taire particulier du roi d'Espagne, Alfonse XII) qui enthousiasm� par son talent lui ouvre les portes de la Cour.Portrait du Comte Morphy Ce personnage a exerc� son influenc� pour lui accorder une pension royale pour �tudier au Conservatoire Royal de Bruxelles, o� il a perfectionn� les �tudes de solf�ge et de piano.
� partir de ce moment nous pouvons d�j� dire, que Alb�niz poursuit sa vie ind�pendamment de ses parents.
Homme d'une imagination in�puisable, son talent va au del� du domaine de la musique elle-m�me, et m�me lui fait inventer des situations et des anecdotes, comme l'hypoth�tique rencontre avec Franz Liszt, qui dans son journal il  date le 18 ao�t de de 1880 � Budapest, chose impossible, puisque Liszt �tait � Weimar ce jour.
L'exhibitionnisme d'enfant prodige devait l'influencer, comme quand il jouait le piano avec un bandeaux sur les yeux, ou de dos au piano, ou avec un tissu sur les touches pour le compliquer encore plus. Cette raison nous oblige � consid�rer avec beaucoup de pr�caution, ou au moins savoir interpr�ter, ses �crits de jeunesse.

Alb�niz compositeur:
Pendant les ann�es quatre-vingt du XIX�me. si�cle, c'est � dire quand il avait 20 ans r�volus, il approfondit de mani�re d�cisive dans la composition, sans cesser de montrer sa virtuosit� en faisant des concerts dans de nombreuses villes europ�ennes.
Pendant une p�riode il donne des classes � ses disciples (il est arriv� � avoir une importante client�le aristocratique), et � la fin du jour, en d�pit de la fatigue accumul�e, il se mettait �
Un ex-libris d'Isaac Albéniz composer des pages et des pages de musique, puisqu'il avait sign� avec l'�diteur Romero y And�a un contrat par lequel celui-ci lui payait cinq pesetas de l'�poque par page in�dite. Romarin pensait qu'il avait fait une bonne affaire, mais Alb�niz �tait tellement prolifique tr�s vite l'�diteur lui m�me lui a pri� de r�silier le contrat, puisque Alb�niz se d�brouillait pour lui offrir quotidiennement des douzaines de pages, ce qui �tait plus de ce que l'�diteur �tait dispos� � payer.
Nous devons faire r�f�rence � la grande quantit� de manuscrits actuellement perdus, desquels nous avons des informations par des lettres, des documents, des t�moignages de gens proches et des sp�cialistes. �galement nous nous trouvons avec une grande quantit� d'oeuvres commenc�es, parfois simples croquis, avec une ou deux pages d'�criture musicale qui au cas d'avoir �t� finies auraient �t� de v�ritables oeuvres d'art musical.
Ceci nous donne une id�e de l'exub�rance de son caract�re, de l'inqui�tude permanente qui l'a marqu� et de l'ambition pour am�liorer son expression musicale.
Nous pouvons trouver un vaste catalogue de sa production expos� avec tous les d�tails outre une discographie recommand�e, dans le livre r�cemment �dit�, "Alb�niz", du musicologue Justo Romero.
L'ann�e 1883 va �tre tr�s importante dans la vie d'Alb�niz.
En revenant d'un voyage en Am�rique Sud il s'�tablit � nouveau � Barcelone o� il connait Felip Pedrell un des plus grands musiciens et compositeurs catalans et studieux de la musique ancienne, qui l'a convaincu de la n�cessit� de d�velopper un style musical plus moderne et profond�ment national.

Alb�niz, musicien Art Nouveau?:
Alb�niz a v�cu la p�riode fondamentale de l'Art Nouveau catalan qui s'est d�velopp�e entre 1890 et 1910.
Bien qu'en musique il est difficile de parler en Catalogne d'une �cole Art Nouveau proprement dite (au m�me sens qu'en France, par exemple, nous pouvons parler de Claude Debussy ou Eric Satie), il est bien clair que les caract�ristiques de sa musique appartiennent � ce mouvement, tr�s orient� � une vision populaire des arts et de la musique et � une libert� de cr�ation qui rompait avec la rigidit� acad�mique qui avait la norme jusqu'� l'�closion de l'Art Nouveau et qui avait d�j� commenc� � se montrer dans l'oeuvre de Felip Pedrell.
En ce sens quelques travaux de Xos� Avi�oa sont une aide tr�s importante pour la recherche de l'Art Nouveau musical "Modernisme musical en Catalogne et tr�s sp�cialement ses livres "La m�sica i el Modernisme" y "Modernisme i Modernistes - M�sica i Modernisme: Definici� i Per�ode -" (voir Bibliographie).

Mariage et maturit�:
Il se marie avec son �l�ve Rosina Jordana le 23 juin 1883 dans l'�glise de la Vierge de laAlbéniz avec sa femme Rosina Jordana Merc�, � Barcelone. De ce mariage na�tront cinq fils, quatre filles (deux d'entre elles mortes � tr�s jeune �ge) et un gar�on.
En 1885 les mari�s s'installent � Madrid.
Pendant l'Exposition Universelle de Barcelone de 1888 il r�alise une s�rie de concerts qui le projettent vers un plus grand prestige artistique. Le 13 juin de l'ann�e suivante, apr�s un accueil fabuleux, il joue un concert au Princ�s Hall de Londres, o� il re�oit de grandes �loges par la presse britannique; � tel point son succ�s est  grand qu'il reste au Royaume-Uni o� il joue davantage de concerts - au Saint James Hall, au Steinway Hall et au Crystal Palace - pendant toute cette ann�e.
Il n'y a plus aucun doute sur la reconnaissance de sa valeur comme musicien, qui  d�cide de s'installer nouvellement � Barcelone, bien que ce ne soit pas d'une mani�re stable
Isaac Albéniz au centre en arrière, avec sa famille puisque dans cet esprit il n'y a rien d�finitif, mais qu'avec ses compatriotes retrouve le cosmopolitisme qu'il avait d�couvert dans ses voyages de jeunesse.
Sa carri�re comme pianiste arrive � son z�nith pendant les ann�es 1889-92 o� outre les concerts cit�s en Grande-Bretagne, il en r�alise d'autres en Allemagne, Autriche, Belgique et la France.
Outre � Londres et Barcelone, il a aussi v�cu � Paris (o� il a �t� professeur de la Schola Cantorum), Bruxelles, Nice et Leipzig entre d'autres villes. Mais c'est sp�cialement en Andalousie o� il a recueilli l'essence des m�lodies du lieu, o� il a cr�� un style qui a fait qu'on ait plus la sensation d'avoir n� l�, plus que dans un autre lieu.

La musique d'Alb�niz, synth�se de styles:
Selon Yale Fineman, Alb�niz introduit dans sa musique beaucoup d'�l�ments du Partiture de la Suite Espagnole d'Isaac Albénizsud de la p�ninsule Ib�rique, principalement d'Andalousie, dans ses compositions. Il transporte au piano le langage de la guitare. Si nous comparons ses premiers travaux dans lesquels la guitare est l'instrument de base, avec un des derniers, la Suite Iberia par exemple, nous constatons que celle-ci est beaucoup plus clairement pianistique.
Les diff�rences sont remarquables en ce qui concerne leur construction formelle en alternant finalement les formes de sonate avec celles de de la copla et de celle-ci avec des interludes et la danse.
Avec Iberia, suite d'une complexit� technique extraordinaire, Alb�niz fait entrer sa musique dans le XX�me. Il enrichit son vocabulaire musical qui est de plus en plus int�ressant non seulement pour les m�lomanes, mais aussi pour le public en g�n�ral.
Alb�niz est capable de combiner des �l�ments de la musique europ�enne contemporaine avec le langage musical andalous et avec la musique populaire Catalane. En d�pit de contenir de ces �l�ments �trangers (europ�ens), sa musique sera accept�e avec enthousiasme par les gens de son pays.

Contrats de composition:
Entre les ann�es 1890 et 1893, Alb�niz a pr�f�rablement v�cu � Londres. Dans cette p�riode, en plus de continuer la composition pour piano et la r�alisation de concerts au m�me Londres et dans d'autres vilIsaac Albéniz et le financier Francis Money-Coutts (Lord Latymer)les europ�ennes, il a �crit quelques op�rettes et chansons de succ�s qui lui ont permis d'�tre temporairement contract� comme compositeur principal et directeur au Th��tre Prince de Galles. L'ann�e 1893, on lui a offert de rendre d�finitive cette nomination, mais Alb�niz a pr�f�r� rentrer � Barcelone et plus tard � Paris.
Alb�niz �tait d�j� un point d'observation pour des gens qui veulent rentabiliser le g�nie. Il y a une comp�tition entre plusieurs chefs d'entreprise, banquiers et po�tes anglais, qui font des offres �conomiques substantielles, pour mettre les paroles en musique de po�mes et drames anglais. Il contacte finalement un riche banquier anglais Francis Money-Coutts (Lord Latymer) qui avait le penchant d'�crire des drames po�tiques qu'il voulait mettre en musique.
Ils signent un contrat, qui �tait attrayant pour Albeniz parce qu'il lui permettait d'obtenir une stabilit� financi�re pour sa famille et lui. Malgr� tout, cette obligation a deux versants : d'une part il lui apporte la tranquillit� �conomique qu'il appr�cie apr�s les privations d'ann�es pr�c�dentes, mais d'autre part il accomplit les contrats sans l'inspiration et le sentiment q
Isaac Albéniz lisant un journalu'il avait pr�c�demment senti au moment de composer des pi�ces qui artistiquement �taient tr�s appr�ci�es par lui. Qui sait s'il regrette les moments o� son illusion lui a inspir� les petits bijoux pour piano qui l'ont fait tellement populaire, m�me s'ils avaient une petite ou nulle rentabilit�, bien qu'il soit � ce moment l� un des musiciens les meilleurs pay�s.
Ces commandes ne se sont pas av�r�s faciles. Dans la musique orchestrale il ne trouve pas la magie sonore d'un piano seulement, et sa composition se d�bat entre les formalit�s auxquelles l'obligent les divers instruments et l'inspiration qu'il doit chercher � prix soulev�. Il p�chait peut-�tre d'autodidacte, � d�faut d'un acad�misme obtenu trop par force.
� cette p�riode correspond l'Op�ra "Pepita Jimenez" bas�e en l'oeuvre de Juan Valera, qui a obtenu un succ�s remarquable, �tant repr�sent�e � Barcelone (1896), Prague (1897), Bruxelles (1905) et Paris (Opera-Comique, 1923).

L�entourage et les premiers sympt�mes de la maladie:
Dans les r�unions avec ses anis musiciens (Faur�, Dukas, Granados, Malats, Breton entreAlbéniz au piano avec un groupe d'amis autres) il demandait toujours son avis sur ses compositions, malgr� qu'il �tait d�j� un musicien de prestige. Le brillant pianiste qu'il �tait, voulait apprendre toujours; apprendre plus encore pour arriver � composer pour orchestre avec une sensibilit� �gale et la m�me l�g�ret� qu'il le faisait pour le piano.
Son environnement ne lui est pas �tranger. Il a une vision n�gative de son temps qui se refl�te dans la correspondance qu'il maintient avec sa soeur Cl�mentine pendant son s�jour � la station baln�aire de Plombi�res l'�t� de 1898. Ce s�jour �tait s�rement du � sa sant� qui commen�ait d�j� � manifester des signes de d�t�rioration. Effectivement, � ses trente-sept ann�es, nous lisons dans son journal un long paragraphe qui refl�te la situation d'un homme encore jeune, mais fatigu� d�j� par la maturit� v�cue et acquise dans sa trajectoire vitale, qui refl�chit sur lui-m�me, s'il a bien ou mal fait choses. Il reconnait les craintes que toute personne �prouve dans sa solitude, le bruit des applaudissements et les �loges mondaines d�j� �teint. Cet �crit fut r�dig� par lui � l'h�tel o� il se trouvait � Prague, ou se tenaient les essais de son oeuvre Pepita Jim�nez.

La maladie mortelle:
Bien que sa maladie le torture pendant des ann�es, il ne cesse de composer avec une
Albéniz avec Francis Money-Coutts et d'autres amis volont� de fer.
Presque pendant douze ann�es il a souffert le Mal de Brigth (n�phrite chronique), en passant des �tapes de crises aigu�s, jusqu'au point que pendant un s�jour en Angleterre o� il est tomb� gravement malade, le bruit de son d�c�s est couru - sans fondement -, ce qui a �t� tr�s t�t d�menti.
� ce moment, le chroniqueur du journal Heraldo de Madrid, Louis Bonafoux, �crivait : "Alb�niz a les reins cass�s, mais conserve toute sa force vitale inn�e et l'optimisme, qui obstin�ment lui permettent de continuer vivant, et ce qui est plus grave, de travailler !".
Ce catalan de race ne pouvait rien faire que travailler autant que le corps le supporte.
Avec cet esprit, il a laiss� le monde de l'interpr�tation et il s'est pleinement consacr� � la composition.
Une grande quantit� de compositions de grande ou petite taille sont rest�es � l'�tat d'�bauches, beaucoup ont �t� compl�t�es, comme c'est le cas, entre autres, de "Merlin", "La real hembra" (La belle femme) l'ann�e 1902, "Launcelot" en 1904 et les douze pi�ces d'"Ib�ria" en 1906.
Il voyage � nouveau fr�n�tiquement en d�pit de ses souffrances. Mais tout a une limite.

Le s�jour � la station baln�aire de Cambo-les-bains et la mort:
Par conseil de ses m�decins, le 1er Abril 1909, il quite Paris o� il vivait alors, et avec toute la famille il s'installe � la station baln�aire de Cambo-les-Bains (Pays Basque), � la recherche d'un climat plus favorable. Il est �vident que la fin s'approche et les doses de morphine autoris�es qu'on lui administre, r�duisent � peine ses souffrances.
Une rencontre �mouvante a eu lieu au d�but de mai, en recevant la visite de son ami Enric Granados, qui lui apporte des nouvelles de quelques uns de ses amis. Effectivement, Debussy, Dukas, Faur�, d'Indy et le m�me Granados avaient demand� au gouvernement fran�ais la Croix de la L�gion d'Honneur pour lui, d�coration qui �tait pr�s d'�tre accord�e.
Maison a Cambo les Bains où Albéniz mourut. Tout ceci �tait �crit sur une lettre que Granados a livr� au moribond. Ils se sont alors embrass�s - selon des t�moins directs - aucun d'eux n'�tant pas capables de rien dire, port�s par l'�motion et les pleurs, jusqu'� ce que le m�me m�decin, en faisant valoir son autorit� les a s�par�s pour �viter de les laisser �tre surpass�s par l'�motion. Ils se d�lass�rent apr�s avec une longue et amicale conversation pendant laquelle, Granados lui rendit compte des derniers faits musicaux. Il lui a comment� son proche voyage aux Etats-Unis pour faire conna�tre son oeuvre. Alb�niz lui demande de toucher quelque chose au piano. Granados s'est mis � interpr�ter "La maja y el ruise�or" pi�ce qui �tait alors inconnue, et voulant donner une surprise � l'ami,  sans rien dire, il arr�te son interpr�tation et commence � jouer la barcarolle "Majorque", qui �tait une petite pi�ce con�ue pendant un voyage des deux musiciens aux �les Bal�ares, une mani�re de se souvenir des temps heureux.
Ce jour qu'il a pass� en compagnie de Granados a �t� un  des derniers o� Alb�niz est parvenu � �tre lucide.
Il est mort vers les 8 h. de l'apr�s-midi du 18 de ce mois de mai de 1909 quelques jours avant
Tombeau d'Isaac Albéniz au Cimetière de Montjuïc à Barcelone de f�ter ses 49 ans.
Son d�c�s causa une grande impression au monde musical. Les restes d'Alb�niz sont encore rest�es quelques jours � Cambo, o� le pr�fet des Basses Pyr�n�es s'est adress� pour lui rendre hommage et placer sur le cercueil la Grande Croix de la L�gion d'Honneur.
Le cort�ge est parti pour Barcelone, o� il est arriv� par train le 5 juin � sept heures et quart du soir � la gare de France. On lui d�dia une solennelle c�r�monie d'accueil, qui se  prolongea jusqu'au lendemain.
La Fanfarre Municipale de Barcelone joua la marche fun�bre du Cr�puscule des Dieux de Wagner, l'Orfe� Catal� chanta plusieurs passages du R�quiem de Faur�, et on y interpr�ta la "Marche fun�bre" de la Sonate n� 2 de Chopin.
Apr�s les fun�railles solennelles, le cort�ge parcourut les rues par�es avec des drapeaux catalans en berne. Un �mouvant arr�t se fit devant le Th��tre de l'Op�ra (Liceu). Des centaines de personnes suivirent la c�r�monie.
Plus tard il fut enterr� au cimeti�re de Montjuic.
Il est in�vitable de se demander o� serait arriv� ce catalan universel s'il avait eu une plus longue vie.

�pitaphe a Isaac Alb�niz (Federico Garc�a Lorca):

Fran�ais Texte original en Espagnol
Cette pierre que nous voyons lev�e
sur des herbes de mort et de boue obscure
garde lire d�ombre, soleil  mur,
urne de chant seule et vers�e.

D�s le sel de Cadis a Grenade
qui l�ve en eau un mur perp�tuel
en cheval andalou de dur accent
ton ombre g�mit par la lumi�re dor�e.

Oh doux mort de petite main!
Oh musique et bont� entretiss�e!
Oh pupille de vautour, coeur sain!.

Dors ciel infini neige tendue
Songe hiver de lumi�re, gris �t�
Dors en oubli de ta vieille vie!

Esta piedra que vemos levantada
sobre hierbas de muerte y barro oscuro
guarda lira de sombra, sol maduro,
urna de canto sola y derramada.

Desde la sal de C�diz a Granada
que erige en agua un perpetuo muro
en caballo andaluz de acento duro
tu sombra gime por la luz dorada.

�Oh dulce muerto de peque�a mano
�Oh m�sica y bondad entretegida
�Oh pupila de azor, corazon sano.

Duerme cielo sin fin nieve tendida
Sue�a invierno de lumbre, gris verano
�Duerme en olvido de tu vieja vida!

14 D�cembre 1935

Commentaires sur la vie et l'oeuvre d'Alb�niz:
� D'un long travail publi� par Claude Debussy quatre ann�es apr�s le d�c�s d'Alb�niz, en se r�f�rant � des auteurs ib�riens, nous pouvons r�sumer : "... retenons entre eux le nom d'Isaac Alb�niz, incomparable virtuose d'abord, il a ensuite acquis une connaissance admirable d'"office" musical... il a su tirer parti de la grande m�lancolie, de l'humeur sp�ciale de son pays d'origine (il �tait catalan)... dans "l'Albaic�n" c'est o� nous pouvons trouver l'atmosph�re des apr�s-midi d'Espagne avec des parfums d'eau-de-vie fine et des oeillets... de lointains sons de guitare qui le soir se plaint... sans copier avec exactitude les sujets populaires, il les a �cout�s, il a bu en ces derniers et il les transf�re � sa musique, sans que nous puissions distinguer la ligne qui s�pare ce qui est populaire de la propre invention... "
� Felip Pedrell disait que "Albeniz sent la musique par la telepat�e du clavier du piano". Le m�me compositeur, dans la Revue musicale catalane �crit "des temp�raments comme le sien ne peuvent pas �tre appris, ils contiennent en eux m�mes tout ce qu'ils ont le privil�ge de voir, ils sont seulement digestibles et ceci seulement dans une certaine mesure, pour ne pas contenir ni perdre l'haleine de l'eau cristalline de son intuition inn�e ".
� Un pianiste de la hauteur de Francis Plant� disait de lui : "Il existe les grands pianistes... Et le grand pianiste Isaac Alb�niz ".
� Artur Rubinstein assurait que "j'ai trouv� l'auteur qui me fait donner le meilleur de moi comme interpr�te... Depuis lors, mes grands succ�s sont ins�parablement unis au nom illustre et cher d'Isaac Alb�niz ".
� Turina disait de lui "Catal�n emmoul� en Andalou".

Commentaires et �loges n�crologiques:
Le d�c�s d'Alb�niz a frapp� le monde musical de l'�poque et les �loges envers lui se sont multipli�s. Nous en reprenons quelques uns.
� Tomas Bret�n l'a tr�s bien connu pendant les ann�es quatre-vingt. Ann�es de son s�jour � Madrid. "Un grand artiste est mort, il �tait � la fois un bon homme. Celui-l� �tait davantage connu que celui-ci... je n'ai jamais connu un homme de plus bon coeur qu'Isaac Alb�niz..." �crivait dans un article n�crologique le 21 mai 1909, trois jours apr�s le d�c�s et il finissait avec un soupir : "Isaac le pauvre ! Que Dieu lui donne la gloire que, selon ceux qui l'avons aim� et admir�, il m�rite."
� Manuel de Falla, par une lettre � Felip Pedrell dat�e � Paris le 29 d�cembre 1909 "Quelle grande perte nous avons souffert avec le d�c�s d'Alb�niz et quel grand artiste il �tait !".
� Son coll�gue et ami D�odat de S�verac, qui a conclu la Navarre inachev�e, eu un impact par les nouvelles de son d�c�s il a publi� au Courrier Musical : "... tu ne pouvais pas l'approcher sans l'adorer, parce qu'il �tait la g�n�rosit�, la loyaut� et l'amiti� vive... toutes les jolies choses, fuissent elles la po�sie, la musique, la peinture, la sculpture, l'�mouvaient jusqu'au plus profond de son coeur... (sa musique) est s�duisante comme une fleur d'oranger et si ardente que le soleil d'Espagne... "

Mus�e Isaac Alb�niz a Camprodon (Catalogne):
La petite ville o� Alb�niz est n�, honore son illustre fils avec un petit mais int�ressant Mus�e qui contient des objets personnels, une tr�s abondante  documentation entre laquelle nous  y trouvons son certificat de naissance, des manuscrits originaux, des livres de sa biblioth�que priv�e et un fac-simile de la versi�n manuscrite de la Suite Ib�ria.
 

Nous y trouvons aussi de nombreux �l�ments personnels comme le lit qu'il emmenait dans ses voyages. On y trouve aussi son premier piano - que l'on peut voir photographi� en haut � droite - le piano duquel Francis Money-Coutts fit cadeau � sa fille � l'occasion de son mariage, des peintures en rapport avec Alb�niz et beaucoup d'int�ressantes photos.
 

Adresse:  22, Rue Sant Roc
17867 Camprodon (Catalogne)
T�l�phone: (+34) 972 74 11 66
e-mail:        [email protected]
Visites: Concert�es et guid�es
Horaire:      Lundi � Vendredi:

Mardis ferm�.
Samedis et f�ri�s:

Dimanches apr�s-
midi ferm�.

Matins de 11h. a 14h.
Apr�s-midi de  16 h. a 19h.

Matins de 11h. a 14h.
Apr�s-midi de 16h. a 19h.

Prix:  Billet normal:  2,40 Euros.
Moins de 18 ans et retir�s:  1,50 Euros.
�tudiants avec carnet:  1,50 Euros.
Groupes de plus de 20 personnes:  1,50 Euros.
Moins de 10 ans: Ne payent pas.
Boutique: On y vend des souvenirs, des cartes postales, des disques, etc.

Texte de Ricard Comas i Figueras
Photos publi�es avec l'autorisation du Mus�e Isaac Alb�niz de Camprodon
Nous remercions par sa collaboration la Municipalit� de Camprodon, la Direction du Mus�e ainsi que Mme. Marta Alberich.

S�lection de LINKS � d'autres webs sur Isaac Alb�niz i Pascual

-The Life of Isaac Albeniz  Un large site sur Isaac Alb�niz. 
-Isaac Albeniz - an overview of the classical composer Int�ressant site sur Alb�niz avec quelques interpr�tations.  
-Isaac Alb�niz i Pascual - Viquip�dia  Isaac Alb�niz � Wikip�dia  
   et d'autres langues.
-Classical Music Dictionary - Free MP3 Quelques compositions d'Alb�niz. 
-
ALBENIZ, ISAAC Biographie d'Alb�niz. 

 

Bibliographie sp�cifique sur Isaac Alb�niz i Pascual

Titre Auteur Publi� par Ann�e
Isaac Alb�niz: Portrait of a Romantic Aaron Clark, Walter Oxford UP   New York

Isaac Alb�niz, un catal� universal

Amat Cortes, Joan Cevagraf, SCCL   Barcelona 1998
Alb�niz Avi�oa, Xos� Edicions Daimon   Tarragona 1986
La m�sica i el Modernisme Avi�oa, Xos� Curial 1985
Modernisme i Modernistes - Musica i Modernisme: Definici� i Per�ode - Avi�oa, Xos� Lunwerg editores 2001

Alb�niz

Gauthier, Andr� Espasa Calpe   Madrid 1978
Isaac Alb�niz. Notas cr�tico-biogr�ficas de tan eminente pianista Guerra y Alarc�n, Antonio Fundaci�n Isaac Alb�niz   Madrid 1990
Vida de Alb�niz Heras, Antonio de las Ediciones Patria   Barcelona 1942
Spanish Music in the Twentieth Century Marco, Thomas 1993
S�ntesi hist�rica de la m�sica catalana Martorell, Oriol / Valls, Manel Els llibres de la frontera   Sant Cugat del Vall�s 1985

Alb�niz, Espa�a en "suite"

Montero Alonso, Jos� Editorial Silex   Madrid 1988
Concierto de Alb�niz Pedrell, Felip Fundaci�n Isaac Alb�niz   Madrid 1990
Alb�niz-Arb�s, historia de una amistad Reverter, Arturo Scherzo   Madrid 1989
Alb�niz Romero, Justo Edicions Pen�nsula   Barcelona 2002

Isaac Alb�niz

Ruiz Alb�niz, Victor Comisar�a General de M�sica   Madrid 1948
Isaac Alb�niz y los albores del renacimiento musical en Espa�a Salazar, Adolfo Revista de Occidente   Madrid 1926
Retrats de Ramon Casas Sempronio Edicions Pol�grafa, S.A.   Barcelona 1970
Imagen distanciada de un compositor-pianista Villalba, Luis Fundaci�n Isaac Alb�niz   Madrid 1990
 

Livres sur Isaac Alb�niz

 
 

Musique (Disques - Enregistrements) d'Isaac Alb�niz

 

 
   
 
Autres Musiciens Art Nouveau Catalans:
Isaac ALB�NIZ i Pascual  Enric GRANADOS i Campi�a  Joan LAMOTE DE GRIGNON i Bocquet  Antoni Laporta i Astort  APEL�LES MESTRES i O��s  Llu�s MILLET i Pag�s  Enric MORERA i Viura  Antoni NICOLAU i Parera  Jaume Pahissa i Jo  Felip Pedrell i Sabat�  Josep Ribas i Gabriel  Amadeu Vives i Roig 

 

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